Pente et surcharge de la toiture

Les toitures végétalisées sont réalisables sans problème pour des terrasses (pente 0%), toiture en panneaux bois (3%), … mais les professionnels de la construction limitent à 20% la pente maximale pour des toitures végétalisées. Au delà, une étude des risques doit être effectuée par des professionnels.

Plus la pente est importante et plus la tenue du système et la rétention d’eau doivent être efficace.  A contrario, sur un toit plat / terrasse, le drainage sera indispensable pour éviter l’asphyxie des plantes à la moindre averse.

Concernant la surcharge générée par la toiture, il n’y a pas réellement de règle même si au delà de 150kg/m² on ne rentre plus dans la catégorie extensive mais semi intensive.

Dans tous les cas, le charpentier aura son mot à dire : que ce soit pour la structure porteuse en bois ou l’utilisation de bacs acier en prenant en compte le poids du complexe végétalisé à capacité maximale en eau.

Les éléments porteurs suivants sont admis avec une pente maximale de 20 % :

– maçonnerie conforme aux normes NF P 10-203 (réf DTU 20.12) et NF P 84-204 (réf DTU 43.1),

– béton cellulaire autoclavé conforme aux « Conditions Générales d’emploi des dalles de toiture en béton cellulaire autoclavé armé » (cahier du CSTB 2192, avril 1983) avec pente minimale de 1 %,

– en tôles d’acier nervurées conformes à la norme NF P 84-206 (référence DTU 43.3) avec pente minimale de 3 %, fixées à l’ossature comme si elles recevaient un revêtement autoprotégé,

– en bois ou panneaux dérivés du bois conforme à la norme NF P 84-207 (référence DTU 43.4) ou panneaux bénéficiant d’un Avis Technique visant favorablement son emploi en élément porteur pour toiture avec revêtement d’étanchéité sous protection lourde, avec pente minimale de 3 %.

Quel que soit l’élément porteur, en béton, en béton cellulaire, en tôles d’acier nervurées, en bois et panneaux dérivés du bois, les charges de calcul à prendre en compte sont les suivantes :

– les charges permanentes ; elles correspondent à la somme : du poids du complexe isolation-étanchéité (pare-vapeur, isolant, revêtement d’étanchéité), du poids du complexe de végétalisation à capacité maximale en eau (couche drainante, couche filtrante, substrat, végétaux suivant paragraphes 8.5.1 et 8.5.2). Il est indiqué par le tenant du procédé de végétalisation sur la base d’essais réalisés par un laboratoire indépendant.

– d’une charge de sécurité fixée forfaitairement à 15 daN/m². Une charge complémentaire forfaitaire de 85 daN/m² (soit 100 daN/m² au total) sera ajoutée pour le dimensionnement des seuls éléments porteurs à base de bois (bois massif et panneaux dérivés), pour tenir
compte de leur fluage naturel, lorsque la pente est inférieure à 7 % sur plan.

– les charges d’exploitation sont les charges dites « d’exploitation », y compris les charges climatiques. La plus élevée de la charge d’entretien (100 daN/m² au sens de la norme NF P 06-001) ou de la charge climatique est retenue.

La charge de calcul non pondérée est la somme de la charge permanente et de la charge d’exploitation.

[button link= »https://architecteo.com/prix-toiture-vegetalisee.html » type= »button_medium »]Combien coûte une toiture végétalisée ?[/button]

Retour en haut